Opération " on se détend"
Pour tenter de me changer les idées et surtout garder le moral,équilibre un peu fragile en ce moment, j’ai demandé à la babysitter de venir mardi pour s’occuper des enfants à l’heure la plus critique de la journée le bain et le diner. J’avais cependant oublié qu’une société de déménagement venait pour établir un devis ce soir là…. Une fois passé le moment difficile où Finley a tenté de claquer la porte au nez du monsieur de ladite société de déménagement, l’incapacité de la babysitter d’occuper les enfants pendant que je tentais désespérément d’écouter les explications du monsieur sur ce que nous avions le droit de rapporter ou pas en France ou à HK, j’ai pu fermer la porte de la maison et y laisser mes soucis et mes enfants, le temps d’une soirée. Je devais retrouver Frank pour diner, mais bien entendu un énième entretien l’a retenu au travail, et j’ai donc décidé d’aller me perdre dans les allées de mon 100 yens shop jusqu’à la fermeture. J’ai en effet réalisé qu’il était temps de faire mes derniers achats… et je ne me suis pas privée.
Première phase de relaxation. La seconde phase fut un diner, dans restaurant de Yakiniku, avec Frank, pour déguster de la bonne viande de boeuf qui fond dans la bouche
…la troisième phase fut de rentrer à pied pour profiter pleinement de Tokyo la nuit.
Le lendemain dernière phase de l’opération un déjeuner avec Yukie, pendant que Finley était à la créche et Kensakou et Robin restaient à la maison avec la babysitter. Ce jour là nous avions choisi la brasserie Paul Bocuse située au dessus de la gare de Tokyo, au 12ième étage d’une tour de magasins.
Le décor est moderne, lumineux même un jour maussade comme ce jour là, le service discret et anonyme, la nourriture bonne mais sans plus.
Le midi, il y a plusieurs formules, mais peu de choix, une entrée imposée, le saumon
choix entre deux plats seulement, nous avons pris le boeuf avec supplément
et trois desserts
nous avons choisi la crème brulée, délicieuse
Je n’ai pas été déçue par la vue sur le quartier de Nihonbashi, rien d’extraordinaire, mais j’ai réalisé quej’étais maintenant habituée aux vues des hauteurs de Tokyo. Moi qui souffre pourtant souvent du vertige, cela ne m’a pas dérangée d’être assise à coté de la fenêtre qui partait du sol.
Nous avons mangé assez rapidement car, ils enchaînaient le service des plats, nous n’avons même pas eu le temps de déguster les rillettes servies en amuse bouches.
Ces moments avec Yukie vont me manquer. J’aime discuter simplement avec elle, et en apprendre toujours plus sur les japonaises et leur perception de la vie. Yukie me donne les codes pour comprendre ce qu’elles vivent. La complexité des japonaises réside dans le postulat qu'elles ne doivent pas montrer leur bonheur pour ne pas attiser les jalousies. Mais lorsque j’ai fait remarquer que d’après ce qu’elles racontent, elles ne sont pas heureuses en couple et préfèreraient ne pas avoir leurs maris dans leurs pattes, ( car ils ne sont déjà plus dans leur lit). La réponse de Yukie m’a surprise : elles sont heureuses car justement elles vivent leurs vies sans leurs maris, mais qu’elles ne veulent pas trop dire que la situation leur plait!… J’ai un peu de mal avec leur logique...
Cette petite parenthèse m’a fait du bien, surtout qu’ensuite Yukie et Kensakou on passé la fin de l’après-midi avec nous. Nous avons commencé les préparatifs de la fête d’anniversaire de Finley : atelier dessins de tête d’Anpanman, thème de la fête!