sumo
Samedi dernier nous avions des place pour aller assister à un tournoi de sumos. C'est un évènement car à Tokyo, il a lieu trois fois par an, aux mois de janvier, mai et septembre et dure 2 semaines. Il faut donc s'y prendre à l'avance pour avoir des places, ou bien se présenter au guichet le matin même. Motivés par nos amis sur le départ, nous avons fait plusieurs tentatives avant de finalement obtenir trois places, l'avant dernier jour du tournoi. Les billets vous donnent l'accès au Kokugikan à partir de 10 heures du matin jusqu'à la fin des matchs vers 18 heures. On nous avait prévenu que les matchs intéressants étaient l'après-midi, et comme nous y allions avec les enfants, nous sommes arrivés sous le coup de 15 heures.
A la station de métro, nous étions déjà dans l'ambiance… et aux alentours du Kokugikan il y avait des sumos qui avaient terminé leur journée de travail!
Une fois leur combat terminé, ils quittent le kokugikan, et se font alpaguer par les passants qui veulent être pris en photos, et veulent des autographes
Regardez cette petite mamie, qui devait porter une culotte rouge tant elle avait la pêche, elle a grillé la file d'attente pour se faire prendre en photo avec le sumo.
les fresques à l'entrée du bâtiment.
Moi qui n'étais pas super emballée à l'idée d'aller voir les sumos, j'ai tout de suite changé d'avis en pénétrant dans la salle… première impression, celle d'être dans une salle de spectacle du genre le zénith, avant le début d'un concert...
Puis très vite j'ai été comme hypnotisée par les combats de sumos...
Robin aussi.
La salle était à moitié vide à notre arrivée, les gens discutaient, et les combats se déroulaient dans ce brouhaha.
Voici le plan de la salle… Nous avions choisi les places les moins chères ( 7,000 yens tout de même) mais nous voyions très bien et surtout les sièges étaient confortables.
Les meilleures catégories sont celles situées tout près du dohyo ( l'arène, plateforme carrée faite d'argile tassée avec un cercle fait à l'aide de ballots de paille ancrés dans la plateforme pour délimiter l'aire de combat. ), ceux sont de petits " box" des 4 places sur des genres de tatamis.
L'autre catégorie juste en dessous de nous, permettait d'avoir des petits tablettes pour poser ses popcorns ou yakitoris.
Quelques explications sur les tournois de sumos, que je suis allée glaner sur wiki. C'est un sport professionnel réservé aux hommes ( je penses que sinon il y aurait beaucoup trop de femmes se plaignant de leurs kgs superflus qui voudraient participer…)
Un luteur s'appelle un Rikishi. Lors du combat il porte une mawashi, une bande de tissu serrée autour de la taille et de l'entrejambe, qui constitue la seule prise solide autorisée pendant le combat. Il est coiffé selon le style chon mage : les cheveux, lissés avec de l'huile, maintenus par un chignon. Un rikishi garde ses cheveux longs pendant toute sa carrière ; son départ à la retraite est marqué par une cérémonie (danpatsu-shiki) au cours de laquelle ce chon mage est coupé. Les rikishi des divisions supérieures sont coiffés en oicho-mage (le chignon a une forme de feuille de ginkgo) lorsqu'ils sont en tournoi ou en représentation.
Il n'y a pas de catégorie de poids.
Lorsque nous sommes arrivés nous avons pu assister à la cérémonie d'entrée sur le ring… les sumos défilant avec leurs tabliers
La raison pour laquelle je suis très vite rentrée dans l'ambiance c'est que l'on a l'impression de regarder un ballet, entre les personnes qui ballaient constamment l'aire de combat, les sumos qui font tous les même gestes répétitifs pendant quelques minutes avant que le combat lui même n'ait lieu et ne dure que l'espace de quelques secondes… parfois le fait même de cligner des yeux vous le fait rater.
Les règles du jeu sont assez simples, il faut pousser son adversaire hors de l'aire de combat ou lui faire toucher le sol.
Celui qui est super bien habillé c'est l'arbitre, et tout autour de l'arène on trouve les juges vêtus de noir, les présentateurs et les autres sumos. Je l'avoue tout ce que je voyais au départ c'était deux sumos face à face qui se tapaient les fesses, faisaient mine de se jeter l'un sur l'autre puis se ravisaient, allaient se passer une serviette sur la figure et boire un peu d'eau, se retapaient les fesses avant que le combat de commence vraiment… Puis j'ai tendu l'oreille pour écouter notre voisin de derrière, qui parlait beaucoup mais heureusement pas toujours pour ne rien dire.
J'ai ainsi appris qu'avant l'affrontement les lutteurs chassent les esprits avec leurs pieds,
en les levant très haut ( shiko), ensuite ils prennent une poignée de sel et la lance sur le cercle de combat ( kiyome no shio). Ensuite ils boivent de l'eau et la recrache...
lorsque l'arbitre présente l'autre face de son éventail, le combat peut commencer….
les sumos s'observent
puis vont toucher le sol avec leurs mains pour accepter le combat
avant de s'élancer l'un contre l'autre.
Il arrive souvent que le sumo tombe sur les spectateurs du premier rang ( d'ailleurs apparemment sur ces places la consomption d'alcool n'est pas autorisée pour que le spectateur reste vigilant!)
J'ai adoré la grâce des sumos
A la mi-temps Finley a pu se faire prendre en photo avec un sumo…. ne me demandez pas son nom.
Ensuite il nous avons assisté à la cérémonie des Yokozuna, accompagné de leur porteur de sabre. Il s'agit du rang le plus élevé, dont le nom signifie corde horizontale… cette corde est semblable au shimenawa utilisée pour délimiter les endroits sacrés dans la religion shintoïste. Elle pèse environ 20 kg n'est portée que pendant la cérémonie d'entrée dans l'arène.
les yokozunas font ensuite une petite danse de leur choix.
les sponsors
qui deviennent de plus en plus nombreux au fils des matchs et surtout de l'importance des sumos
Lors de l'un des combats les juges se sont réunis pour délibérer car l'un des sumos était tombé à terre et l'autre était sorti de l'aire de combat...
là c'était un sumo bulgare.
Puis les sumos étaient importants, plus la tension montait… l'avant dernier combat a été vraiment très fort en émotions
le pauvre Finley a eu un peu peur en attendant la clameur du public!
Pour finir il y a eu la cérémonie de l'arc, censée montrer la gratitude des vainqueurs de la journée..
5 minutes après la fin, la salle s'étaient presque complètement vidée, et le dohyo avait été recouvert.
la sortie s'est faite au son des tambours, situé en haut de cette tour.
Je crois que comme le karaoké, je suis devenue accro aux tournois de sumos!